CHPC FEUILLE DE ROUTE DÉCARBONATION

transport-dtsu

Transport des patients : la mobilité sanitaire se réinvente

« En 2011, au début de notre activité, nous avions un peu moins de 9 % de transports simultanés et à ce jour, en 2019, nous sommes à quasiment 62 %.« 

Ce mode de « co-voiturage » a plusieurs avantages : cela créé du lien entre les patients, limite le nombre de véhicules roulants et permet de ce fait aux personnels d’avoir leur pause repas. Nous faisons également faire des économies à la Sécurité sociale : depuis notre engagement, elle a fait une économie d’à peu près un demi-million d’euros avec le transport simultané » témoigne Bruno Pourré, directeur de la société DTSU, partenaire du C2DS. « Notre établissement tient au transport sanitaire simultané, mettre en place une incitation financière pour les établissements et les sociétés de transport sanitaire à proposer le covoiturage des patients suivant un traitement de chimiothérapie, de dialyse ou de radiothérapie permettrait de généraliser cette initiative » précise Rudy Taïb, directeur financier de l’Hôpital Privé Nord Parisien.

Comprendre en un coup d’œil l’impact du transport sanitaire

« Avec le transport partagé, nous sommes passés en 2015, de 200 000 km pour notre activité, à 119 000 en 2019 », note Bruno Pourré.

Comment agir ?

Pour commencer, on nomme un référent « transport sanitaire bas carbone ». Sa première mission consiste à faire un état des lieux des initiatives existantes pour les généraliser et à sensibiliser les médecins pour privilégier, si possible, le transport inter-établissement en VSL. On informe la CPAM de la démarche pour l’impliquer dans le projet. Étape fondamentale, on instaure un dialogue avec les sociétés de transport sanitaire sur leur engagement en matière de démarche bas carbone. On met en place une gestion centralisée et informatisée des commandes de transports pour patient, on s’organise en interne pour réduire la reprogrammation ou l’annulation de transports sanitaires sur place tout en suivant les incidents.  

Pour avancer, on met en place, dans la mesure du possible, le covoiturage des patients suivant un traitement de chimiothérapie, de dialyse ou de radiothérapie. On fait signer une charte de bonne conduite aux acteurs du transport sanitaire : ralentir aux abords de l’établissement, éteindre le moteur lors du stationnement… et on intègre dans le cahier des charges l’incitation de formation à l’éco-conduite des conducteurs (taxi conventionné, VSL, ambulance). Lorsque cela est pertinent, on met en place l’option de téléconsultation pour les patients vivant à longue-distance.

Pour perfectionner, on intègre dans le cahier des charges l’incitation de s’équiper en véhicules bas carbone sans oublier d’équiper l’établissement des infrastructures nécessaires.



Partager cet article