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Transport des professionnels : se déplacer autrement

« 40 % des trajets quotidiens sont inférieurs à 3 km » note le ministère en charge de l’environnement. Et de poursuivre « un salarié qui covoiture tous les jours sur 30 km en alternance avec un collègue, économise près de 2000 €/an[1] ».

« 40 % des trajets quotidiens sont inférieurs à 3 km » note le ministère en charge de l’environnement. Et de poursuivre « un salarié qui covoiture tous les jours sur 30 km en alternance avec un collègue, économise près de 2000 €/an[1] ». « L’alternative à la voiture individuelle dépend pour beaucoup de la distance entre le domicile et le travail » explique Jean Gasse, consultant développement durable à l’agence Primum non nocere®.  « Jusqu’à 1 km, c’est la marche, jusqu’à 2 km on peut utiliser une trottinette, le vélo est adapté pour les trajets de 2 à 5 km, de 5 à 10, les personnes préfèrent en général le vélo électrique ou les transports en commun. »

Comment agir ?

Pour commencer, on nomme un référent « plan de mobilité » et on s’approche de la collectivité territoriale pour bénéficier du dispositif mis en place : conseiller en mobilité pour le calcul du trajet optimal domicile-travail, cartes sur les circuits pour vélos sécurisés, ateliers, animations…

On conduit une enquête de déplacement auprès des collaborateurs (si le nombre de collaborateurs sur un même site est inférieur à 50) ou on met en place le plan de mobilité employeur obligatoire. On sensibilise les collaborateurs aux déplacements bas carbone et on en facilite la mise en place : possibilité de télétravail, mise à disposition de titres de transport en commun pour les déplacements professionnels de courte distance, remplacement des trajets par le recours à la visioconférence pour les établissements multi-sites, formation à distance pour des formations d’une journée, formation à l’éco-conduite pour les utilisateurs de la flotte interne.

On propose un « kit mobilité » aux collaborateurs et notamment aux nouveaux arrivants conçu en fonction de la distance entre l’établissement et leur lieu d’habitation (par exemple de 0 à 15 km, la personne recevra le « kit vélo »). On facilite le recours au vélo : organisation d’ateliers de remise en selle, essai du vélo à assistance électrique, marquage bicycode® pour les vélos des collaborateurs, remise de kits de sécurité aux cyclistes (un gilet jaune ou un sur-sac, un bracelet réfléchissant, un couvre selle imperméable ainsi que des barrettes réfléchissantes à fixer sur les rayons des vélos) à l’occasion d’une animation thématique comme le Challenge Mobilité®.

On aménage les cheminements piéton et cycliste de l’établissement afin de faciliter l’accès au site et fluidifier le trafic. On pourvoit une carte essence pour l’établissement afin de surveiller la consommation de carburant de la flotte interne.

Pour avancer, on organise des ateliers pour accompagner au changement des habitudes (plusieurs séances courtes repartis sur plusieurs mois, participation volontaire, prise de conscience des raisons de motivation, travail sur la peur du changement), on favorise le covoiturage (speed dating covoiturage, applications mobiles), le recours au vélo pour les trajets intra-établissement et domicile-travail (forfait mobilité, supports en accès libre et locaux sécurisés pour vélos, possibilité pour les collaborateurs de prendre une douche). On peut acquérir des vélos à assistance électrique et les proposer à la location auprès des collaborateurs. Dans la mesure du possible, on favorise la flexibilité des horaires de travail pour soutenir le recours aux transports publics.

Pour perfectionner, on achète des véhicules bas carbone et installe les équipements nécessaires. Enfin, on effectue un BEGES complet pour suivre les progrès dans le temps.


[1] Jechangemavoiture.gouv.fr, page consultée en 2021



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