green-anesthesie-clinique-arago

CLINIQUE ARAGO – ALMAVIVA SANTÉ (75)

En route vers la « Green anesthésie »

Historiquement, pour des raisons de coût et d’efficacité, la majorité des anesthésies générales se pratiquait au protoxyde d’azote. Puis sont apparus les gaz halogénés : le Desflurane et le Sevoflurane.

« Différentes études portant sur leur impact environnemental ont montré que l’utilisation du protoxyde d’azote était vraiment problématique, suivie par celle du Desflurane », explique le Dr Okba Kurdi, anesthésiste à la Clinique Arago. « Dans une démarche de Green anesthésie, nous nous sommes donc reportés sur le Sevoflurane. » Et pour limiter son utilisation, les opérations se pratiquent de préférence sous anesthésie loco-régionale. « Il faut que la chirurgie soit compatible, ce qui est notre cas dans environ 60 % des cas puisque nous faisons beaucoup d’orthopédie. » Le recours aux produits d’anesthésie intraveineuse permet de s’affranchir des gaz halogénés. « Mais on utilise plus de seringues électriques et de tuyaux en plastique. Donc je ne sais pas si c’est une meilleure idée d’un point de vue écologique… Nous aurons des données prochainement. »

Autre avancée notable : la réduction des déchets au bloc. « Nous utilisons beaucoup de kits à usage unique pour les anesthésies loco-régionales. Or, une grande partie de leur contenu n’est pas utilisée. » Une réflexion a été menée en concertation avec de nouveaux partenaires industriels. « Pour la péridurale par exemple, le kit a été réduit à sa plus simple expression : un champ, une compresse, une aiguille et une seringue. Inutile d’avoir à disposition un kit ultra complet qui ne sert que dans 10 % des cas. Ceux qui ont besoin de cupules supplémentaires ou autres ont la possibilité de les obtenir séparément. »

À l’échelle de la clinique, une campagne de sensibilisation au tri des déchets a été entreprise. « On est à la première phase avec la mise à disposition d’une poubelle jaune et d’une poubelle noire. La jaune est destinée aux déchets septiques qui sont assez contraignants et coûteux en termes de gestion. Donc il faut bien former les équipes au tri, et réserver ces poubelles aux déchets qui le nécessitent : tout ce qui est contaminé, liquide, biologique, sang. Et renvoyer le reste sur un parcours classique. » Le recyclage des plastiques et emballages est à l’étude. « Nous souhaitons mettre en place une filière de tri des déchets recyclables, trouver des partenaires et faire venir des conteneurs spécialisés. C’est un investissement, mais on espère que la direction va franchir le pas dans peu de temps. »


Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.