Gestion des DASRI contrôlée au CHU de Montpellier

Le CHU de Montpellier (34) a subi, comme tous les établissements de santé, les impacts des premiers mois de montée en puissance de la crise sanitaire que le monde entier connait.

Fort heureusement, en Occitanie, les établissements ont eu plus de temps pour se préparer et mettre en œuvre des moyens logistiques et organisationnels permettant de répondre à l’arrivée d’un fort afflux de patients atteints d’une pathologie particulière et d’un virus très contaminant et sans l’existence d’un traitement identifié.

Vous devez être adhérent au C2DS pour lire l’intégralité de cet article.

« En matière de stockage temporaire, de collecte et de traitement des déchets, le CHU a adapté ses modes de fonctionnement interne aux attentes des services de soins et a pris des dispositions permettant de faire face aux contraintes externes des transporteurs et des sites de traitement notamment pour ce qui concerne les DASRI« , nous explique François Gracia, responsable accréditation qualité gestion des déchets, direction logistique et transport au sein de l’établissement.

« Fin février/début mars, certains transporteurs ont fait part de la réticence de certains de leurs chauffeurs à venir en milieu hospitalier. Bien évidemment, ces opérateurs ne viennent jamais dans les services de soins, et encore moins dans les secteurs fermés et réservés aux patients suspectés et déclarés positifs au virus Covid-19. Le CHU a transmis à chaque société prestataire un document écrit précisant les mesures internes préventives et de précaution prises afin de protéger les employés de ces sociétés. Il a été notamment précisé que, même s’il était de la responsabilité de l’employeur de ces personnels d’assurer leur sécurité par la mise à disposition d’équipements de protection individuelle adaptés à cette crise, le CHU de Montpellier tenait à leur disposition du gel hydro-alcoolique, des gants et des masques en dépannage en cas d’oubli afin de garantir que la prestation puisse être assurée en parfaite sécurité. Cette disposition prise n’a pas été nécessaire. Les sociétés prestataires ont parfaitement assuré leur rôle.

Tous les déchets produits en secteur « Covid-19 » ont été considérés comme présentant un risque particulier infectieux et ont été évacués dans la filière des DASRI.

Craignant une augmentation d’activité, notamment en volume de DASRI, nous avons commandé et rapidement reçu une cinquantaine de conteneur 770 Litres GE DASRI supplémentaires (GE : Grand Emballage).

De nouvelles filières internes de collecte des déchets, et notamment des DASRI, ont été créées afin de s’adapter aux attentes des équipes de soin.

Des rotations supplémentaires de collecte interne des DASRI ont été mises en place, nécessitant des aménagements horaires. Cela a été possible grâce à la forte implication et mobilisation des équipes de logistique interne du CHU. De plus des tournées supplémentaires de collectes des DASRI ont été établies avec la société prestataire en charge de leur transport.

Courant mars et jusqu’à mi-avril, nous avons été confrontés à une situation de saturation de nos sites exutoires d’incinération. Fort heureusement, le parc de secours commandé a permis de gérer le surplus de production.

La période de tension en nombre de patients admis pour cause de Covid-19 aura duré environ une quinzaine de jours. Avec une occupation à 100 % de tous les lits supplémentaires de réanimation créés.

Dans ce contexte et grâce aux mesures prises, nous n’avons pas eu besoin d’appliquer le décret publié autorisant un allongement de la durée de stockage temporaire des DASRI dans les établissements de soins.

En ce qui concerne les volumes de déchets produits notamment pendant ces deux mois de tension, nous n’avons pas constaté de forte augmentation du fait que certains services ont fortement baissé en activité. D’autres services ont été totalement fermés permettant d’éviter un pic de production de DASRI.

Les prestations et équipements supplémentaires ont représentés et représentent encore des coûts supplémentaires qui ne sont pas encore arrêtés mais ils auront assurément un impact sur les dépenses du secteur des déchets.

Comme chacun sait, ce virus est toujours présent. Les activités du CHU de Montpellier reprennent et nous restons particulièrement vigilants sur le suivi de nos indicateurs pour les semaines et mois à venir« , conclut François Gracia.

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.