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Vélo, le roi du pays grassois

Le CH de Grasse gère 500 lits répartis sur 3 lieux, dont le site principal de l’activité de médecine, chirurgie et obstétrique se trouve éloigné du centre-ville et voit sa capacité de parking pour les 1200 agents diminués au profit de l’extension de bâtiments. « Dans ce contexte, réfléchir à un plan mobilité était pour nous une évidence », avoue Nicole Spielmann, responsable pôle travaux, services techniques et sécurité.

« Nous nous sommes mis au travail avec la communauté d’agglomération qui a reçu des financements de l’Ademe et avons réfléchi avec des entreprises du bassin grassois pour trouver des synergies. »

Comme toujours, d’abord faire un état des lieux. Le CH de Grasse a donc géolocalisé les domiciles de ses agents : 72 % des agents qui travaillent sur le site spécialisé en gérontologie habitent à moins de 6 km et 46 % pour le site qui gère l’activité de MCO. « Les déplacements à pied, à vélo ou en vélo électrique se justifient tout à fait ».

Le groupe de travail « mobilité » a également observé les localisations des agents par rapport aux lignes de bus. Sans surprise, 90 % des agents du site de gérontologie situé proche du centre-ville disposent de lignes de bus mais seulement 30 % pour le site de MCO plus excentré qui n’est desservi que par une seule ligne.

Si l’enquête menée a révélé que 90 % des agents utilisaient leur voiture personnelle, elle a également permis de mieux connaître les habitudes des agents, par exemple : effectuent-ils des arrêts sur leur trajet, quels sont leur profil horaire ou encore quelle est leur motivation à changer ? « À partir de ces données, nous nous sommes mis au travail. »

Le groupe a cherché et trouvé des solutions ! Tout d’abord, une convention a été signée avec la communauté d’agglomération pour étendre le financement des abonnements de bus au-delà des 50 % déjà en usage : aujourd’hui les agents ne payent qu’un tiers du prix.

La communication a ensuite été intensifiée. « Trois à quatre fois par an, nous organisons un événement avec des stands d’information, de sensibilisation, de démonstration et obtenons un grand succès. Nos pneumologues sont aussi présents et rappellent les bénéfices de cette mobilité durable sur la santé. Des agents se sont décidés à acheter un vélo. »

 La communauté d’agglomération a lancé la location de vélos électrique, dont le CH prenait en charge 50 % du cout. « L’assistance électrique se justifie car nous sommes dans un environnement montagneux où les muscles sont requis pour passer de 200 à 700 m d’altitude », précise Nicole Spielmann. Au vu du succès, le CH de Grasse a acheté 10 vélos électriques et a construit un abri sécurisé à l’aide en partie d’un financement du dispositif Alvéole. « Ils tournent en permanence ! Les utilisateurs reçoivent un diplôme qui indique les économies réalisées en euros, en carbone mais aussi en santé. »

Le groupe « mobilité » réfléchit en permanence et n’est pas à court de projets. D’ores et déjà, des vélos électriques supplémentaires seront achetés. Le groupe a aussi lancé une réflexion avec les services de ressources humaines pour harmoniser les horaires de travail et ceux des lignes régulières de bus. Enfin, il reprend la sensibilisation au co-voiturage stoppé dans son élan à cause de l’épidémie du Covid. La plateforme choisie est prometteuse, finançant à la fois le propriétaire de la voiture et le passager, du CH ou des entreprises environnantes. Enfin, une réflexion est lancée sur les déplacements inter sites pour favoriser le vélo ou le cas échéant, une flotte de véhicules moins impactants pour le climat.

« Au bout de trois ans, nous avons déjà obtenu de beaux résultats et cela nous motive à aller plus loin », conclut Nicole Spielmann.

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