Grimper sur l’échelle de Lansink

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CHU DE LILLE (59)

10 000 échantillons biologiques traités chaque jour ! Avec une activité centrée sur l’analyse (le catalogue en référence 2500), le centre de biologie regroupe la quasi-totalité des laboratoires du CHU sur un site de 18 000 m2, employant 1 000 personnels médicaux et non médicaux. « Il fonctionne 24h sur 24, 365 jours par an », précise Fabrice Romelard, ingénieur déchets et économie circulaire.

L’activité génère 140 tonnes de déchets biologiques et 60 tonnes de déchets chimiques par an. « Nous manipulons plus de 1 700 produits chimiques, dont une cinquantaine mortels. Notre stratégie consiste à différencier les déchets dangereux de ceux qui ne le sont pas et mettre en place des filières de traitement efficaces. » L’objectif étant d’assurer la sécurité des personnels, mais aussi de diminuer les coûts et l’impact environnemental. 

« Nous nous appuyons sur l’échelle de Lansink qui va de la prévention à la réutilisation ou recyclage (A, B et C, en vert sur l’échelle) au compostage, incinération et mise en décharge (D, E et F, orange et rouge sur l’échelle). Pour chaque type de déchets, on cherche à mettre en place la meilleure solution, avec l’objectif ensuite de l’améliorer. » Par exemple, la boîte de polystyrène. « Quand je suis arrivé en poste, elle finissait invariablement aux ordures ménagères. On s’est rendu compte qu’on pouvait la recycler. Puis, mieux, qu’on pouvait la réemployer dans nos distributions ou pour le conditionnement de déchets chimiques. Et aujourd’hui, on réfléchit à ce que le prestataire vienne déposer le contenu de la boîte puis reparte avec elle. » De quoi verdir considérablement sur l’échelle de Lansink ! 

« On se rend compte que les freins ne sont pas tant techniques ou technologiques qu’organisationnels et comportementaux. » Beaucoup d’autres déchets sur le centre ont été passés au crible et sont désormais réemployés comme les palettes, la carboglace (7 tonnes sur 14) ou les tubes de transport d’échantillons (50 000 tubes réemployés, à 1,50 € l’unité). Depuis 2021, une plateforme numérique baptisée « Le Bon Coin » permet également de redonner une deuxième vie à tous les types de « déchets », de la vieille armoire au produit chimique qui arrive à péremption, en passant par la bureautique ou les fournitures.

Enfin, la facture DASRI a été réduite. « Nous avons formé les salariés en expliquant que tout ne va pas en DASRI, mais seulement ce qui est caractérisé comme dangereux biologiquement. Les collaborateurs se sont impliqués, et on a réussi à faire des économies considérables. »

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